De belles présentations

Nombre de messages : 20 Date d'inscription : 30/12/2007

Cartil était parti tôt ce matin là, il avait, semblait-il, un affaire à régler au parlement. Lassa l’avait donc longuement embrassé avant de le laisser partir dans une rafale de mots doux. À peine quittait-il la pièce qu’elle s’était rendu à la fenêtre qui surplombait l’allé centrale afin de le regarder s’éloigner. Restant à la fenêtre jusqu’à ce que son bien-aimé eut disparu, elle retourna ensuite à la chambre; elle avait elle aussi quelque chose de prévu à son horaire.

Enfilant un jupon confortable, Lassa se revêtit ensuite d’une belle robe de promenade avant d’aller s’asseoir près de la table de nuit. La jeune femme remonta sa longue tignasse en un chignon, luttant contre les mèches rebelles qui se plaisaient à en ressortir en quelques frisottis. Osant un regard dans la glace, Lassa ne put réprimer une grimace. Décidemment, sa chevelure n’appréciait pas être ainsi remonté. Malgré les protestions sourde du reflet que lui projetait la glace, elle décida de partir ainsi accoutré. Elle n’allait pas à un bal après tout...

Elle était donc descendue vers le hall, empruntant chaque corridor dans d’innombrable bruissement de tissus et saluant les quelques domestiques qu’elle croisait. Tous semblaient s’être habitué à sa présence.

Arrivant finalement à l’entrée où elle avait laissé choir son châle, Lassa saisit le vêtement qu’elle jeta habilement sur ses épaules avant de franchir les derniers mètres qui la séparaient des écuries.

Elle y salua les pages qui, l’ayant vue arrivée, s’étaient presque tous dirigé vers la stalle de Seamrag, sa jument noir. Ce petit manège faisait partit des choses dont elle avait le plus de mal à s’habituer; elle avait tant l’habitude de tout faire par elle-même et de se débrouiller avec se qu’elle possédait. Avant, dans les premiers jours qui avait suivit son arrivée au château, les pages lui demandaient si elle voulait qu’ils lui préparent sa monture. Au début, elle déclinait gentiment, sachant que s’était quelque chose d’assez anodin à faire, mais à force de persévérance, les pages avaient fini par tirer un oui de sa bouche. Depuis, ils ne l’avaient plus redemandé et s’affairaient de suite à la tâche, après s’être assuré qu’elle prenait belle et bien la route.

Ce matin-là, alors que les petits hommes préparaient sa monture, Lassa s’était dirigée vers l’intérieur de la stalle, au lieu d’attendre un peu plus loin afin de ne pas nuire aux hommes d’écuries... Elle leur lança un petit sourire et posa sa paume sur le museau de Seamrag.

-On va aller faire un petit aller à Vesoul ma belle.

Caressant doucement ces naseaux, Lassa tourna les yeux vers les pages qui semblaient se demander ce qu’elle était venu faire pendant qu’ils scellaient son cheval; elle qui, à l’habitude, restait plutôt en retrait.

-Laissez, je vais terminer...

Elle les remercia du regard alors qu’ils disposaient et attendit qu’ils soient sortit de la stalle avant d’apposer les sacoches encore vide de chaque coté de sa jument. Elle prit soin d’en remplir une avec eau, dague et couverture, laissant la seconde libre. Elle ne trouvait pas vraiment nécessaire d’emporter sa longue épée, mais la fit tout de même pendre à sa monture - sait-on jamais ce qui peut se trouver sur la route.

Tirant sur la bride, elle sortit Seamrag à l’extérieur des écuries, saluant au passage les palefreniers. Elle monta en scelle et prit ensuite la route au galop en direction de son village; Vesoul.

***

On ne la vit apparaître au loin qu’en fin de journée. Cette fois, son cheval avait abandonné le galop pour simplement avancer au pas.

Vêtu de son châle, on ne vit pas tout de suite qu’elle revenait accompagné, la personne devant elle étant caché sous les pans du vêtement. En voyant le visage du nouveau visiteur, les gardes restèrent un peu surpris, mais elle pu entrer sans qu’aucune question désobligeante ne soit posé. Ravie de ne pas passer à l’interrogatoire, elle glissa sur le sol avant de le faire descendre à son tour de la monture, sachant toutefois pertinemment que les questions viendraient.

Elle amena son cheval aux écuries, laissant les pages s’en occuper et s’était retourné vers son visiteur plutôt inédit.

-Viens... je dois te présenter au comte.

Le comte... Il en avait tant entendu parler de la bouche de Lassa, mais ignorait tellement qui il était en fait... Cela lui faisait d’ailleurs un peu peur. Seul le terme ''comte'' parvenait à l’effrayer, alors quand on parlait de présentation avec un comte...

De nature plutôt timide, il l’a suivit donc avec une certaine réticence jusqu’à ce qui semblait être un immense jardin. Selon ce qu’elle lui avait dit, c’est ici qu’elle le présenterait, dans cet endroit magnifique. Ses yeux allèrent d’arbre en arbre, savourant du regard les beautés de l’endroit; il n’avait pas non plus l’habitude de pouvoir admirer une si belle propriété.

Regardant son jeune visiteur, Lassa sourit de voir les yeux illuminés de Onill, son fils.

[Pour le bien du RP, j’informe que Onill a un peu plus de deux ans, qu’il marche et qu’il parle un peu.]

Cartil était parti tôt ce matin là, il avait d’importantes affaires à régler au parlement : il devait en effet présenter sa démission a celui-ci, ses affaires courantes a Champagnole occupant déjà la majeure partie de sa journée. Le reste du temps, il tient à la passer avec sa Belle, ce qui lui interdit de détenir plusieurs mandats. Qu’importe, le plus important maintenant n’est plus de faire une belle carrière, mais de rester auprès d’elle, la jolie Lassa. C’est ainsi qu’il partit de bon matin en direction de Dole. La route n’était pas trop longue, il serait rentré ce soir, pourtant, il savait que Lassa lui manquerait. On s’habitue vite à vivre auprès de celle qu’on aime.

Son passage à Dole ne dura pas longtemps, sa lettre de démission comme Juge tout comme celle pour son mandat de Parlementaire étant déjà prêtes. Mais il se devait de les remettre en main propre au Parlement. Il prit néanmoins le temps de passer au marché de Dole afin d'acheter quelques fruits là bas. Il savait que cela plairait à ses cuisiniers mais aussi – et surtout – à sa Bien Aimée. De retour, à l’écurie du domaine, il découvrit que son Cœur s’était absenté en son absence. Les pages lui avouèrent que ceux-ci ne savaient pas ou Lassa se trouvait, mais le Comte refusait de s’inquiéter. Du moins…il faisait de son mieux. Il ne la gardait pas en prison après tout, elle avait bien le droit de s’en aller si elle le désirait pour faire une petite balade. Mais quand même, la savoir seule sur les routes – bien qu’étant dans l’armée depuis longtemps – ne le rassurait jamais. Cartil se rendit alors compte que les autres habitants du Château éprouvaient de l’inquiétude. Les habitants du Château ne souriaient plus comme d’habitudes, les joyeuses conversations entre eux se faisaient plus rares… Sans doute s’étaient-ils eux-aussi attachés à leur nouvelle maitresse. En sortant du bâtiment, il se dirigea alors vers la caserne, ou séjournaient les soldats qui n’étaient pas de veille. Il y trouva le capitaine de la garde, auprès de qui il voulut trouver quelque réconfort. Celui-ci s’excusa tout d’abord de ne pas avoir pu faire escorter la demoiselle durant sa balade, mais le Comte ne lui en tint pas rigueur, il ne voulait pas que cette dernière se sente trop oppressée par tant d’attention. La rendre heureuse dans ce domaine pouvait devenir délicat, lorsqu’elle se retrouvait dans une position ou elle devait supporter des responsabilités dont elle ne voulait peut-être pas. Et Cartil faisait de son mieux pour qu’elle n’ait pas à changer pour s’adapter à sa nouvelle vie. Il tenait à ce qu’elle reste telle qu’elle était.

Cartil se tenait dans son bureau, essayant de s’occuper l’esprit comme il le pouvait. Cela faisait maintenant plusieurs heures qu’il était rentre, et n’avait toujours pas de nouvelles de sa Douce. Il avait plusieurs fois été faire une « inspection des murailles » mais il passait plus de temps à observer les routes au loin que les soldats eux même, si bien que ceux-ci ne se laissaient pas prendre sur ses véritables intentions. Aussi, décida-t-il de rester enferme, ou son inquiétude ne transparaissait pas auprès de ses hommes. Il ne fallait pas se montrer trop vulnérable… Heureusement, la fin de la journée mit fin à tous ces soucis avec le retour de Lassa. La première personne à la remarquer fut le soldat de veille, perché dans la plus haute tour de la muraille nord. Tout le monde connaissait à présent la monture de celle qu’on appelait discrètement : « La future Comtesse ». La nouvelle se répandit rapidement, chacun subalterne se faisant toujours une joie d’annoncer une bonne nouvelle à son supérieur. C’est ainsi qu’en quelques minutes, de soldat à sous-officiers, de sous-officiers au capitaine et enfin du capitaine à Cartil, tout le Château était au courant. Celui-ci descendit alors les marches quatre à quatre pour parvenir au plus vite au jardin, oubliant du même coup ses fruits sur son bureau, là ou on lui avait dit qu’elle se trouvait. Au diable la bonne tenue, son cœur était enfin de retour.

Cependant, à son grand étonnement, elle ne revenait pas seule… Mais qui pouvait donc bien être la personne qui l’accompagnait ? Il semblait de taille assez petite, trop pour être un adulte. Était-ce un enfant qu’elle avait recueillit durant son voyage ? Mais la joie l’emportant sur ces questions, et son premier reflexe fut de la prendre dans ses bras, la serrant fort contre lui, comme pour se persuader lui-même qu’elle était bien là.

Mon Amour ! Je me suis tellement inquiété pour toi, j’avais peur qu’il ne te soit arrive quelque chose ! Tu es partie toute la journée m’a-t-on dit !

Cartil se retint de la culpabiliser, ne voulant pas que celle-ci subisse ses inquiétudes. C’est alors que la présence du petit personnage présent à ses cotés lui revint à l’esprit. Il s’agenouilla alors pour se mettre à la hauteur de son nouvel invité, et de sa voix la plus gentille, il dit :

Bonjour jeune homme ! Je suis le Comte Cartil, comment vous appelez vous ?

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Elle venait à peine d’apparaître dans le jardin, disant au garçon quelques paroles qui semblaient le rassurer, que le comte, son amour, arrivait déjà pour la serrer dans ses bras. Elle se laissa aller à son étreinte et posa ses lèvres sur les siennes dans un tendre baiser passionné, chose qui n’avait pas pris de temps à lui manquer dès son départ.

Mon Amour ! Je me suis tellement inquiété pour toi, j’avais peur qu’il ne te soit arrive quelque chose ! Tu es partie toute la journée m’a-t-on dit !

Un mot... Elle avait oublié de l’avertir par écrit qu’elle prenait route vers Vesoul et qu’elle rentrerait en soirée.

-Oh je suis désolé mon coeur, je ne voulais pas t’inquiéter... Je suis partir au matin. J’aurais du te laisser une note pour t’en avertir, ou avertir quelqu’un à la rigueur.

Mauvaise habitude que de partir sans rien dire. Elle lui sourit, comprenant qu’il avait du s’inquiéter et, le voyant se pencher vers Onill, elle conserva son sourire envoyant un petit clin d’œil à ce dernier qui avait levé les yeux vers elle, incertain.

Il l’avait regardé se mettre à sa hauteur, lançant entre temps un regard vers sa mère, à qui il agrippait de sa main le rebord de ses jupons. Un clin d’œil. C’était lui. Le comte.

Bonjour jeune homme ! Je suis le Comte Cartil, comment vous appelez vous ?

Le gamin hésitait, sa timidité avait fait surface et il se colla un peu contre Lassa qui ne semblait pas vouloir lui venir en aide. Se présenter, dire son nom, c'était pourtant si simple. Sa bouche avait formé une petite grimace, alors que son petit nez s'était plissé; petit rictus qui précédait souvent une réponse difficile à atteindre.

Onill...

Lassa, amusé, avait remarqué l'effort apporté par son petit bonhomme et avait posé une main rassurante sur la tête blonde de l’enfant, elle lui sourit.

-Tu veux lui dire ton âge aussi ? Je suis certaine qu’il aimerait savoir.

Elle regarda son bien-aimé, sourire angélique au visage, les enfants l’avaient toujours rendu heureuse. Puis elle reposa le regard vers l’enfant qui mit un temps avant de lever 2 doigts.

-Il n’est pas très bavard.

Elle sourit à Cartil qui devait sans doute se demander qui était réellement le gamin. Hormis le fait qu’il se nommait Onill, qu’il avait 2 ans, les cheveux blonds en bataille et les yeux vert, - ainsi que tout ce qui était visible à l’œil - il ne savait pas beaucoup de chose.

La jeune femme attendit que son trésor se relève à sa hauteur avant de lui en dire davantage.

-C’est mon fils... Enfin non... pas mon fil de sang, mais mon fils tout de même.

Elle marqua une pause, comme si s’était nécessaire, alors que le fils en question prenait plaisir à attraper un à un les nombreux replis du jupon, distraction qui lui semblait attrayante.

-Son père est un brigand, un homme violent. J’ai tombé face à lui un jour où il ne semblait pas très... heureux... Résultat : une main transpercée par une lame et deux fils abandonné. J’étais celle à la main transpercé et Onill un des deux garçons. C’était un peu avant la prise du château, l’été dernier. Comme les deux enfants se retrouvaient sans toit, je les ai pris sous mon aile, mais j’ai du aller à la reprise et les laisser au soin d’une gouvernante. Quand je suis revenu, le plus vieux était partit tandis qu’Onill était resté. Il n’avait pas vraiment eu le choix en fait... il ne marchait pas encore.

Lassa leva une main vers Cartil, paume ouverte. On pouvait y voir la ligne blanche qu’avait laissé la lame en s’y enfonçant. Il y avait plus beau comme histoire, plus ''mignon'', mais malgré qu’elle en était ressortit un peu estropié, le gamin ne l’avait plus quitté depuis, la reconnaissant comme étant sa mère, tout comme elle le comptait comme son propre fils; un lien puissant s'était rapidement tissé entre eux.

Onill avait déjà entendu l’histoire des dizaines de fois et jamais il n’avait bronché à «son père est un brigand» ou alors «ce n’est pas mon fils de sang». Soit il s’en fichait totalement, soit il était trop jeune pour comprendre l’importance de ces quelques paroles...

Cartil n'en voulait pas a Lassa bien sur, en plus d'en etre incapable, cela lui etait deja arrive par le passe. Mais il ne pouvait s'empecher de manifester aupres de sa Belle quelques signes d'inquietude. Tout cela disparut lorsqu'il commenca a discuter avec le petit Onill. Au debut, pensant a un enfant egare, Cartil le considerait avec un melange de tendresse et de compassion. Sa timidite le faisait sourire, il etait si mignon !

A la vue des deux doigts de l'enfant, le Comte ne put s'empecher de rire, tellement il etait attendrissant !

Oh mais alors tu es un grand garcon ! Presque un petit homme !

-Il n’est pas très bavard.

Bah a cet age c'est normal. Mais il semble impressionne et a la fois curieux par tout ce qui l'entoure, c'est bon signe.

Cartil regarda alors une derniere fois l'enfant dans les yeux, avant de lui caresser le sommet du crane et de se relever a la hauteur de sa Douce. L'enfant avait beau etre mignon, c'etait vers elle que son coeur se tournait. Mais ce qu'il entendit changea sa vie pour toujours.

-C’est mon fils... Enfin non... pas mon fil de sang, mais mon fils tout de même.

Bien qu'ayant entendu vaguement parle de l'enfant de Lassa, il restait une personne abstraite qu'il n'avait jamais rencontree - malheureusement. La voir la, juste devant lui, alors qu'il croyait que cet enfant etait celui d'une autre le bouleversa.

Cartil ne savait plus quoi dire, la surprise lui ayant ote toute possibilite de s'exprimer. Neanmoins, il savait ce moment crucial pour Lassa, et cela lui permit de retrouver ses esprits.

-Son père est un brigand, un homme violent. J’ai tombé face à lui un jour où il ne semblait pas très... heureux... Résultat : une main transpercée par une lame et deux fils abandonné. J’étais celle à la main transpercé et Onill un des deux garçons. C’était un peu avant la prise du château, l’été dernier. Comme les deux enfants se retrouvaient sans toit, je les ai pris sous mon aile, mais j’ai du aller à la reprise et les laisser au soin d’une gouvernante. Quand je suis revenu, le plus vieux était partit tandis qu’Onill était resté. Il n’avait pas vraiment eu le choix en fait... il ne marchait pas encore.

Cartil prit la main de sa Bien Aimee, geste qu'il avait pratique tant de fois, mais qui prenait aujourd'hui une signification nouvelle. Dans un geste qu'il voulait symbolique, il embrassa la cicatrice de sa Bien Aimee avant de s'exprimer enfin d'une voix haineuse :

Je maudis ce voleur pour ce qu'il t'a fait.

Avant de reprendre d'une voix plus douce et d'un sourire :

Mais je benis le Ciel que cet evenement nous ait apporte un fils.

Par amour pour son Aimee, par compassion pour ce petit orphelin de sang, le Comte le considerait comme son fils. Il prit enlaca alors sa Moitie avant de lui donner un tendre baiser. Il l'aimait, et ce jour marquait la fondation de leur famille, bien qu'il esperait avoir un enfant avec elle. Le Comte se baissa alors pour prendre Onill dans ses bras, avant de tendre sa main a Lassa. Ce n'etait pas la premiere fois qu'il portait un fils dans ses bras, mais il ne l'avait plus fait depuis des annees. A present, il portait le fils de Lassa, son fils. Il le serra fort contre lui, pour qu'il n'ait pas froid et qu'il sente qu'il etait le bienvenu ici.

Il n'allait pas tarder a faire nuit, et les deux voyageurs devaient avoir faim, aussi Cartil entraina sa Dulcinee vers l'interieur, tout en essayant de realiser tout ce qui venait de changer. Tant de questions le tourmentaient tout a coup.

Tu as bien fait d'aller le chercher. Cela faisait longtemps que nous aurions du y penser ! Mais comment a-t-il fait la bas, sans toi ? A-t-on une idee de qui sont ses vrais parents ? Cartil se mordit les levres a l'ecoute de sa propre phrase, il avait peur que le terme vrai parent n'offense Lassa, mais comment les appeler autrement ? Il decida d'enchainer aussitot : A-t-il un nom de famille ? Ou l'as tu trouve ? Heureusement que nous avons plusieurs chambres au Chateau, nous n'aurons pas de mal a l'accueillir !

Nombre de messages : 20 Date d'inscription : 30/12/2007

Mais je bénis le Ciel que cet événement nous ait apporté un fils.

Elle ne put que sourire à ces paroles, si ravie de les entendre. Elle avait jusque là ignoré comment il prendrait la venu du garçon dans sa vie et était heureuse qu’il le voit ainsi. Acceuillant son corps contre le sien, elle serra tendrement Cartil contre elle, figeant ce moment d’un doux baiser. Lassa lui sourit et le regarda soulever Onill. Le gamin sembla apprécier la chaleur de ses bras et s’y sentir en sécurité. Elle sourit à son amour.

-Il semble déjà t’adorer.

Sa main dans celle de Cartil, ils se dirigèrent vers l’intérieur du château. Lassa regarda son fils qui était toujours aussi émerveillé par l’endroit et releva le regard vers le bel homme qui le portait lorsque les mots franchirent ses douces lèvres.

Tu as bien fait d'aller le chercher. Cela faisait longtemps que nous aurions du y penser ! Mais comment a-t-il fait là-bas, sans toi ? A-t-on une idée de qui sont ses vrais parents ?... A-t-il un nom de famille ? Où l'as tu trouvé ? Heureusement que nous avons plusieurs chambres au Château, nous n'aurons pas de mal a l'accueillir !

Elle les attendait ses questions. Elle lui sourit, loin d’être dépassé par la situation.

-J’attendais le moment propice pour aller le chercher.

N’importe quel moment toutefois aurait facilement pu être le bon; mais elle avait préféré attendre un peu.

-Il était entre de bonnes mains, rassure-toi. Et puis, j’allais le voir chaque fois que je le pouvais. C’est toutefois un bon petit détour entre Vesoul, ici et le Château de Dole.

Elle sourit à son bien aimé, comme si tout cela était totalement anodin, avant de répondre à la question suivante.

-Son père si je sais... C’est celui dont je t’ai parlé; le brigand. Sa véritable mère.. non je l’ignore, mais à ce que j’ai pu comprendre elle est décédé. Ce pourquoi les enfants se retrouvaient sous la charge de leur père qui a préféré les abandonner... Onill pleurait dans un buisson où il avait été laissé, près de l’endroit où, ce jour là, j’ai croisé son père.

Elle referma un peu les doigts et tenta de se souvenir du nom de l’homme. Avait-il un nom de famille ? Elle regarda le garçon - son nom de famille n’étant pourtant pas inscrit au centre de son front - et tenta de se rappeler. Elle se demandait toutefois ce à quoi cela servirait. Simple information de forme ? Puis il lui revint à l’esprit, aussi soudainement que jaillissent les éclairs. S’était loin dans son esprit, mais elle avait bel et bien entendu l’homme appeler ses enfants ainsi.

-Von Ulm...

Le regard turquoise de Lassa quitta le front de son fils pour aller se perdre dans les yeux de Cartil.

-Onill Von Ulm.

Ce Von... elle le savait sortit de quelque part; ce n’était pas tout le monde qui pouvait porter ce nom... mais elle n’en connaîtrait sans doute jamais la provenance. Étrangement, elle doutait que ce nom puisse provenir de son paternel. Mais rien n’était certain. Aussi était est-ce peut-être totalement abstrait; que ce nom ne signifiait absolument rien. Elle l'ignorait un peu, elle n'avait jamais vraiment compris toutes ces histoires de nom...

Alors qu'ils parvenaient au Hall, Lassa serra tendrement la main de son trésor dans la sienne.

Tu as fait preuve d’une grande générosité en le recueillant. Je te reconnais bien la !

Ces mots furent suivis d’un long et tendre baiser, en signe d’approbation. Qu’il était bon d’approuver de la sorte !

Cartil commençait seulement à réaliser le tournant que leur vie de couple venait de prendre. D’habitude, un père avait neuf mois pour se préparer mentalement à l’idée d’avoir un fils. Lui, il n’avait eu que quelques secondes. Qu’importe, il l’aimerait comme son propre fils, puisque c’était celui de sa Belle. Celui-ci, accompagnant alors sa famille dans le Hall, posa sa main sur la douce joue de Lassa, en lui souriant. L’inquiétude qui l’avait obsédée toute la matinée avait maintenant totalement disparue, seuls le bonheur de la retrouver, et de le trouver, comptaient à présent. . Qu’il aimait être à ses cotes, c’était une sensation si merveilleuse !

Il portait toujours dans ses bras le petit Onill. Il n’avait manifestement jamais du pénétrer dans un Château aussi grand, tant ses yeux – bien que fatigués par le voyage – furetaient ici et là pour saisir les moindres détails de l’immense construction. Il était si mignon à remuer dans tous les sens ! La chaleur de ce petit corps en émerveillement attendrissait Cartil, qui ne put s’empêcher de l’embrasser sur le front.

Alors qu’ils se dirigeaient maintenant vers la salle à manger, Cartil se libera de la main de Lassa pour l’enlacer au niveau de sa taille. Il voulait la sentir contre lui, elle lui avait tant manquée aujourd’hui.

Je crois qu’il pourra dormir dans la chambre adjacente à la notre, a moins que tu préfères qu’il ne dorme avec nous les premiers jours ? J’ai peur qu’il s’habitue à dormir avec nous si nous cédons la première fois.

Il sourit intérieurement. Les premiers problèmes de parents apparaissaient déjà, les mettant chacun a l’épreuve. Quelle genre de mère était Lassa ? Une mère douce et aimante sans aucun doute, mais qu’en était-il de son autorité ? Il apprendrait bien vite a mieux la connaitre, ce qui le ravit.

Nous allons passés à table. J’avais demandé aux cuisines de t’…vous attendre pour manger. Je crois qu’aujourd’hui, Milius – le cuisinier – nous a fait de la volaille avec toutes sortes de légumes. J’espère que tu aimes les légumes Onill ! dit Cartil en cherchant à capter le regard de son fils.

Et toi Ma Belle, as-tu faim ? Moi en tout cas, j’ai le ventre vide ! Je n’ai rien pu avaler depuis que je suis rentré. Je ne t’en veux absolument pas d’être partie, tu es libre d’aller et venir comme bon te semble. Mais si tu t’en vas toute une journée, je t’en prie, préviens au moins quelqu’un ici.

Ces derniers mots furent prononces avec le plus de douceur possible. Il ne souhaitait pas accablé Lassa de remords, il ne lui en voulait nullement. Aucun tort n’avait été commis, et c’était justement le problème. Etant célibataire, Cartil avait coutume de quitter le domaine sans avertir sa cour, et maintenant qu’il se retrouvait de l’autre coté de la barrière, il ne pouvait s’empêcher de faire la remarque a sa Bien Aimée. Ce n’était pas très juste, aussi se promit-il qu’à l’avenir, jamais il ne quitterait le domaine sans la prévenir.

Allons, passons à table !

Nombre de messages : 20 Date d'inscription : 30/12/2007

Je crois qu’il pourra dormir dans la chambre adjacente à la notre, à moins que tu préfères qu’il ne dorme avec nous les premiers jours ? J’ai peur qu’il s’habitue à dormir avec nous si nous cédons la première fois.

Elle sourit en acquiescant à la dernière phrase. Elle n’avait jamais vraiment songé à le laisser dormir avec elle, même dans son ancienne demeure puisqu’elle résonnait de la même manière que son aimé à propos de l’habitude. Onill s’était d’ailleurs très bien fait à la situation; lorsqu’elle quittait la pièce pour le laisser passer la nuit, il n’avait jamais rechigné. Elle osa donc croire qu’il en serait de même au château. Sinon, il allait bien devoir s’y faire.

Nous allons passés à table. J’avais demandé aux cuisines de t’…vous attendre pour manger. Je crois qu’aujourd’hui, Milius – le cuisinier – nous a fait de la volaille avec toutes sortes de légumes. J’espère que tu aimes les légumes Onill !

La jeune femme regarda Cartil en souriant, l’arrivée d’Onill semblait le ravir. Elle espérait qu’ensemble ils puissent avoir un autre enfant.

-Vi ! Miam !

Le gamin avait affiché un grand sourire, presque trop grand pour être sincère, mais tout ce qu’on posait dans une assiette en face de lui ce faisait rapidement engloutir.

Et toi Ma Belle, as-tu faim ? Moi en tout cas, j’ai le ventre vide ! Je n’ai rien pu avaler depuis que je suis rentré. Je ne t’en veux absolument pas d’être partie, tu es libre d’aller et venir comme bon te semble. Mais si tu t’en vas toute une journée, je t’en prie, préviens au moins quelqu’un ici.

-Oh oui, je meurs de faim ! Ne t’inquiète pas, la prochaine fois je songerai à t’avertir, ou du moins, te faire avertir.

Elle lui sourit avait de sceller ses dires d’un tendre baiser. Elle détacha ses lèvres des siennes pour le regarder. Ses yeux exprimaient maintenant un peu de moquerie.

-Peut-être avertirai-je tout le domaine aussi si jamais c’est nécessaire. Je vais voir selon ce que je fais.

Elle continua de lui sourire, d’un petit air taquin, et lui fit un clin d’œil. Puis ils parvinrent finalement à la salle à manger. Deux couverts y étaient déjà installés. L’un des hommes, debout près de la table - on se demandait d’ailleurs s’il passait ses journées là, - avisa la présence d’une troisième personne et disparu derrière les portes pour revenir avec un couvert supplémentaire.

La petite famille s’installa alors à la table. Onill avait été installé sur une sorte de coussin, de sorte qu’il soit un peu plus à la hauteur de son assiette. Le bambin était tout sourire, le regard éclatant. Il était heureux, cela se voyait. Lassa ne put s’empêchait de sourire à son tour en voyant son fils ainsi. Détachant son regard de la petite tête blonde, elle posa les yeux sur son amour, assis à ses cotés. Elle le regarda sans dire un mot; cette fois, son regard était loin d’exprimer encore un peu de moquerie.

Elle s’approcha un peu de lui, susurra à son oreille qu’elle l’aimait profondément et l’embrassa avec passion. Elle aurait pu rester collé à ses lèvres encore un long moment, mais elle s’en détacha; les repas se posaient en face d’eux.

[Désolé, pas trop inspiré pour le début du repas ^^]

-Peut-être avertirai-je tout le domaine aussi si jamais c’est nécessaire. Je vais voir selon ce que je fais.

Cartil sourit aux moqueries de sa Bien Aimee. Bien qu'il se sentait coupable de l'accabler avec ses inquietudes, il pensait aussi qu'il avait raison de veiller sur elle comme il le faisait. Elle etait si douce si tendre si attendrissante, si...parfaite qu'il ne pouvait s'empecher d'eprouver l'envie de la serrer dans ses bras, comme pour la proteger de ce monde si cruel parfois. Et ce petit bonhomme si mignon qui etait son fils, lui aussi il le protegerait. Il veillerait sur lui comme sur son propre fils. De cela, il en etait certain. Et puis un jour, Lassa et Cartil auraient un enfant ensemble. Quel moment magique ce sera !

Oui, avertis donc tout le domaine, ca vaudra mieux ! Etant moi meme compris dans le domaine, je serai au moins averti de combien de temps tu t'absentes pour que je n'ai pas a m'inquieter ! Et puis ca me permettra de te voler un ou deux baisers avant que tu ne partes !

Ah l'embrasser... C'etait a chaque fois une sensation merveilleuse pour lui. Ce n'etait jamais pareil, c'etait toujours aussi savoureux, aussi delicieux d'effleurer ses levres. Et que dire du doux contact de sa langue contre la sienne, c'etait le bonheur absolu a chaque fois !

L'idee qu'il etait l'homme le plus chanceux du monde penetra son esprit lorsqu'elle le regarda avec amour. Lui, Cartil, suscitait chez la plus parfaite des femmes un Amour profond et sincere. Comment pouvait-on etre plus heureux ?

Le diner allait commencer. Les serviteurs commencerent par servir quelques amuses-gueules pour la petite famille. Le Comte s'etait toujours dit que ces petites choses - en general des petits morceaux de pains trempes dans differentes sauces, ou encore dans du beurre - lui laissaient toujours un gout de trop-peu. Mais c'etait encore plus vrai aujourd'hui en voyant le petit Onill ! Il devorait ce qu'on lui servait avec un appetit ahurissant.

Et bien ! Cet enfant va epuiser nos cuisines mon Amour ! C'est un ogre que tu m'as apporte !

Il etait toujours bon de voir un tel appetit chez un enfant, meme lorsqu'il s'en mettait partout. Cela fit sourire Cartil, et l'idee que c'etait son fils l'attendrit encore. Il prit sa Bien Aimee par la main, et l'embrassa tendrement.

Je t'aime mon Coeur. Lui dit-il tout bas.

Sa jambe se rapprocha alors de celle de sa Douce, lui permettant ainsi de la caresser tout en mangeant. Meme a travers sa robe, le contact restait tres doux, Lassa etait decidemment parfaite !

La suite du diner arriva, quelques poulets rotis avec des laitues assaisones avec de l'huile suivi d'un jambon et d'une tranche de saumon, tous deux fumes ce matin meme par un assistant de Milius. Le poisson, tout comme l'huile, etaient rares et chers, surtout en cette saison. L'idee qu'Onill n'en avait probablement jamais mange effleura alors son esprit.

As-tu deja goute du poisson Onill ? Et comment as-tu trouve la salade ?

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Et bien ! Cet enfant va épuiser nos cuisines mon Amour ! C'est un ogre que tu m'as apporte !

À ces paroles, Lassa avait sourit. Elle savait pertinemment que cet enfant mangeait comme quatre pour l’avoir nourrit depuis qu’il avait à peine 10 mois.

-Ne t’inquiète pas mon cœur, son estomac a des limites. Après un repas comme celui-là, il sera des heures sans se plaindre qu’il a faim !

Elle sourit, sans trop savoir si ce qu’elle venait de dire était vraiment rassurant. C’était comme dire qu’il avait toujours faim, avant même que le prochain repas ait le temps d’arriver.

Les plats auquel ils eurent droit étaient variés et somme toute excellent. Tout au long du repas, Lassa alla souvent noyé son regard dans celui de son amour. Aucune parole n’était à ce moment nécessaire; les yeux pouvaient exprimer tant de chose que même les plus beaux mots n’arrivaient pas à faire... Malgré cela, trois d’entre eux pouvaient résumé la situation. Trois mots. Simple. Mais tellement doux à l’oreille. Ces je t’aime qui prenaient d’autant plus d’importance lorsqu’ils étaient prononcé à toutes heures du jour, et non uniquement lors d’un départ. Elle regarda son aimé, souriant de l’avoir à ses cotés depuis près d’une demi année. Ce que le temps pouvait passer vite lorsque l’on était dans les bras de l’être aimé... Pourtant, elle avait souvent l’impression que le monde s’arrêtait de tourné lorsqu’elle était près de lui. Le temps lui était si incompréhensible parfois...

As-tu déjà goûté du poisson Onill ? Et comment as-tu trouve la salade ?

Sortant de ses pensées, Lassa tourna le regard vers son fils qui avait avalé la grande majorité de ce qu’on lui avait servit. Le gamin semblait rassasié.

-Viii !! Moi pêché poisson !

La jeune femme sourit, il se rappelait de la pêche à Luxeuil. Voila qu’il ajoutait même des mots à son vocabulaire de la soirée qui s’était jusque là résumé à de simples sons en signe d’affirmation. Il ne répondit toutefois pas à propos de la salade, mais puisqu’il l’avait engloutit, il ne devait pas l’avoir trouvé mauvaise.

-Tout était excellent mon chéri. Mais tu sais ce que j’ai particulièrement aimé ?

Elle ne lui laissa pas la chance de répondre et l’embrassa tendrement, d’un baiser langoureux, avant de lui répondre doucement :

-Ça...

Elle lui sourit et l’embrassa de nouveau. C’était sans l’ombre d’un doute l’une des choses dont elle n’arrivait plus à se passer. Comme si chaque baiser devenait à lui seul une source intarissable d’amour et de bonheur.

Elle porta une main au visage de Cartil, caressant doucement sa joue des doigts.

-Je t'aime.

Je t’aime aussi mon Cœur.

Cartil posa a nouveau ses lèvres contre celles de sa Bien Aimée. Quel dur sacrifice pour lui qui l’aime tellement. Cette jeune femme, douce, aimante et si belle était arrivée de nulle part. Il la connaissait depuis longtemps, mais l'avait réellement découverte ce beau jour du Réveillon de Noel. Quel meilleur jour que celui-ci pour rencontrer son Ame Sœur ? Ce fut le plus beau Noel de sa vie, gâte par le premier baiser qu'elle lui donna. A cette pensée, sa main passa dans les cheveux de Lassa, finissant sa course derrière sa tête, la pressant légèrement contre les lèvres de son Amoureux.

"Quelle merveille que ce baiser !" Se dit-il intérieurement.

Une fois sorti de ce rêve, Cartil se retourna vers Onill, qui continuait de manger tranquillement sans se soucier de ces "affaires de grands". Il ne voulait pas qu'il se sente a l'écart, ou moins aime par sa mère, a cause de lui.

Ah bon ? Tu as été péché ? Mais tu es un vrai petit homme ! Combien de poissons as-tu attrapé ce jour la ? Une bonne cinquantaine ?

Cartil sourit d'avance, s'attendant a une réaction amusée du petit. Ce faisant, il prit doucement la main de Lassa, qu'il posa sur sa cuisse. Il la serra, car il ne la prenait pas simplement par habitude, mais bien par Amour pour elle. Son pouce allait et venait tendrement sur le dos de la douce main.

Puis soudain, une idée lui vint. Peut-être aimeraient-ils ce projet ? Peut-être serait-ce leur première fois ?

Avez-vous déjà fait...de la voile ?

Un large sourire suivit cette phrase, espérant qu'ils en seraient enchantes. Le jour qui allait suivre promettait d'être ensoleille, avec un ciel parfait. Pouvait-on rêver meilleures conditions pour naviguer ? Cartil reprit, apres leur avoir laisser le temps de s'imaginer son projet.

Il y a un enorme lac a quelques lieues d'ici, nous pourrions louer un voilier pour la journee, s'y reposer, passer du temps ensemble, tous les trois. Nous pourrions meme y manger et y passer la soiree, a contempler les etoiles ! Alors, qu'est-ce que vous en dites ? En avez vous deja fait auparavant ?

Au fond de lui meme, il esperait que non. Cela lui permettrait ainsi de leur faire decouvrir cette activite, creant un charme tout particulier. De plus, il pourrait passer une soiree romantique avec sa Dulcinee, etant certain qu'Onill trouverait enormement d'occupation a observer les marins s'afferer aux divers taches qu'un tel navire requiert.

D'un haussement d'epaules, Cartil ajouta : "Nous pourrions partir demain matin si vous en avez envie, nous serions de retour demain soir voire demain matin. Cela dependra de vous."

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Elle caressait doucement la cuisse de Cartil alors que son fils comptait sur ses doigts le nombre de poissons qu’il avait pêché, du moins il essayait, avant de lever les deux mains, l’air victorieux.

-Mille poissons !

Lassa avait rit.

-Oh oui, c’est presque ça !

Son bien aimé leur fit alors une proposition qui ne se refusait pas. Elle n’avait jamais fait de voilier, mais le simple fait de passer la journée au lac avec lui et leur fils l’enchantait. Le laissant leur expliquer à quoi ressemblerait leur journée, elle souriait, s’imaginant déjà sur place. Malgré qu'elle n'avait jamais tenter l'expérience, elle devinait que cela devait être une activité plus que plaisante. De plus, les vents froid d'automne n'allait plus tarder à se faire présent, alors c'était sans doute l'occasion rêvé pour cette petite aventure sur les flots.

-Qu'est ce que tu en dit Onill, ça te dirais d'essayer un nouveau bateau ?

Elle n'avait pas prononcé le mot voile puisqu'il ignorait ce que c'était, mais, même s'il demeurait muet, il semblait déjà s'extasier à l'idée de retourner sur un lac. Tout sourire, il avait regardé sa mère lorsqu'elle lui avait posé cette question avant de se retourner vers son assiette vide qu'il continuait de gratter dans un expression de réflexion intense.

Lassa ramena son regard sur son amour et alors qu'elle voulu ouvrir la bouche pour annoncer son verdict, une petite voix se fit entendre, grandement enjoué.

-Oui ! Oui ! Oui ! Oui ! Oui !

Elle ne pu s'empêcher de rire. S'il avait prit un temps pour réfléchir un peu à la question, sa réponse avait par la suite fusé. Réponse claire et précise. On ne pouvait plus douter de son envie de faire de la voile.

-Alors mon coeur, satisfaisant comme réponse ? On n'a jamais fait de voile et, d'un commun accord, Petit sourire vers son fils, c'est avec joie que nous acceptons. Et je dois avouer que l'idée d'y demeurer jusqu'au lendemain matin est quelque chose qui me plait. Tant qu'il fait beau. Car passer la nuit sous la pluie... c'est plutôt humide comme ambiance.

Elle sourit de nouveau, heureuse. Dormir sur le sol froid était pas si mal lorsque l'on avait des bras pour se réchauffer, mais lorsque le sol était trempé, c'était autre chose. Toutefois, ils allaient probablement apporter des couvertures chaudes et monter un feu. C'était plus que probable même.

Posé sur Cartil, son regard étincelait, brillant de joie, d'amour, d'envie... Ses lèvres demandaient déjà les siennes, comme si elles ne pouvaient s'en passer très longtemps. Loin de vouloir résister à cette envie, elle ne tarda pas à l'embrasser passionnément dans un long baiser. Puis elle s'en détacha, éloignant un peu son visage de celui qu'elle aimait tant. Se mordillant un peu la lèvre inférieure, elle revint sur le sujet.

-J'ignore à quel heure de la journée nous nous y rendrons demain, mais j'ai déjà hâte d'y être. Emportons-nous de quoi pêcher ?

-Alors mon coeur, satisfaisant comme réponse ? On n'a jamais fait de voile et, d'un commun accord, c'est avec joie que nous acceptons. Et je dois avouer que l'idée d'y demeurer jusqu'au lendemain matin est quelque chose qui me plait. Tant qu'il fait beau. Car passer la nuit sous la pluie... c'est plutôt humide comme ambiance.

Un sourire se dessina sur le visage du Comte lorsqu'il entendit cette reponse. Se retrouver seul avec celle qu'il aime et son fils, qu'est-ce qu'un homme pouvait demander de mieux ? Il etait certain de pouvoir les charmer, Onill serait probablement ravi de decouvrir un voilier, avec tous ses cordages, ses mats et ses majestueuses voiles. Lassa, elle, serait probablement plutot charmee par le romantisme de la situation, la beaute du navire.

-J'ignore à quel heure de la journée nous nous y rendrons demain, mais j'ai déjà hâte d'y être. Emportons-nous de quoi pêcher ?

La maree est meillleure durant la matinee. Il nous faudra nous lever tot si on veut y etre a temps ! Mais ne t'en fais pas pour ce qui est de la peche, tout ce qui nous est necessaire est deja a bord. Nous avons juste a nous y rendre. Je suis content, je n'avais pas encore eu l'occasion de tester ce navire et je voulais le faire rapidement. Il sort tout juste des chantiers ! Enfin le Capitaine a deja fait un test avec, et m'a ecrit comme quoi tout etait pret pour son voyage inaugural.

Il n'etait pas gros, 90 pieds au plus, avec un mat principal, assiste d'un second plus en arriere. Les voiles etaient carrees comme il se devait, excepte celles aux extremites de la coque. Leur forme triangulaire captaient les vents lateraux, permettant ainsi au bateau de voguer en se souciant peu de la direction du vent. 25 hommes le manoeuvraient, commande par celui que tous surnommaient Alfred la Chance. Ce nom lui avait probablement ete donne suite a diverses experiences du passe. Le Comte ne connaissait pas encore bien cet homme, recemment engage. Il se promit de veiller a combler cette lacune.

Un vieux monsieur penetra alors dans la salle a manger, ayant un air autoritaire mais faisant pourtant preuve d'humilite face au Comte. Cela devait probablement etre le major d'homme. De peur d'interrompre le maitre des lieux, celui-ci stoppa a bonne distance de la tablee, attendant un geste. Une fois autorise, il glissa sa bouche a l'oreille du Comte pour lui chuchotter un court message de maniere inaudible pour les invites, de peur que la surprise du lendemain ne soit evantee. Le Comte acquissa alors de la tete, et celui ci disparut aussi rapidement qu'il etait apparu...

Cartil, a qui une vie passee au Parlement lui avait appris a improviser rapidement, se leva alors sans hesitation.

Ta chambre est prete Onill, elle se trouve juste a cote de la notre. De cette maniere, si tu as besoin de quelque chose la nuit, tu pourras toujours venir nous retrouver ! N'aie pas peur, nous allons te montrer ou nous serons. Est-ce que vous desirez manger encore quelque chose, ou preferez vous gagner le salon, afin de digerer devant un bon feu ? Quoique si vous preferez, nous pouvons aller dormir tout de suite, de facon a pouvoir nous lever tot demain ! C'est comme vous preferez.

A ces mots, il prit la main de sa Bien Aimee. si douce et si belle. Quelques secondes a fermer les yeux lui suffisaient pour se l'imaginer. Elle qui avait de si beaux cheveux, de si beaux yeux, et une peau si douce... Et son odeur ! Hum, il ne s'en lasserait jamais. A chaque instant, il avait envie de se frotter a elle, de la presser contre lui... Cela faisait maintenant 8 mois qu'ils etaient ensemble, et pourtant, rien n'avait change a sa flamme, elle etait toujours intacte. Il pourrait le lui prouver bientot. Bientot...

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Un vieil homme qu’elle avait déjà croisé dans le château entra alors dans la pièce, silencieusement. Son nom lui demeurait inconnu puisqu’elle ne lui avait jamais vraiment adressé la parole, mais il lui semblait être quelqu’un d’honorable. Si sagesse était synonyme de vieillesse, cet homme la devait être très sage. Sa réflexion la fit sourire et elle le regarda s’arrêter plus près de la porte que de la table avant de s’avancer vers son Comte après un signe de ce dernier. Lassa les regardait, mi amusé, mi intrigué. Quelques paroles glissées à l’oreille furent suffisante avant que l’homme prenne la fuite. Elle posa alors son regard sur son amour qui s’était soudain levé.

Ta chambre est prête Onill, elle se trouve juste a cote de la notre. De cette manière, si tu as besoin de quelque chose la nuit, tu pourras toujours venir nous retrouver ! N'aie pas peur, nous allons te montrer ou nous serons. Est-ce que vous désirez manger encore quelque chose, ou préférez vous gagner le salon, afin de digérer devant un bon feu ? Quoique si vous préférez, nous pouvons aller dormir tout de suite, de façon a pouvoir nous lever tôt demain ! C'est comme vous préférez.

Elle sourit et, emprisonnant les doigts de Cartil entre les siens, elle se leva à son tour.

-Voila qui est une bonne nouvelle alors. Si nous devons nous lever tôt, Onill doit passez une bonne nuit et donc se coucher le plus tôt possible. N’est-ce pas bonhomme ?

Le petit bonhomme en question avait plissé le nez, il n’aimait pas particulièrement l’heure d’aller au lit, mais la fatigue se lisait dans ses yeux; il n’avait pas pour habitude de... manger aussi longtemps. Il se leva un peu à contre cœur, se laissant glissé en bas de son siège, et leva les yeux vers sa mère qui lui glissa un sourire.

De son pouce, la jeune femme caressait doucement le dos de la main qui était encore dans la sienne alors qu’elle fit aussi une proposition à son bien aimé Comte.

-Allons nous coucher également.

Un sourire charmeur trahissait toutefois ses paroles qui, si on les considérait autrement, étaient pleines de sous entendu.